macramé mural

Qu’est ce qu’un macramé ?

Vous l’avez sans doute déjà vu sur Instagram ou dans cette boutique branchée : des motifs noués qui se succèdent en cascade dans une multitude de textures nubiles. On parle de macramé bien sûr ! Mais quel est cet artisanat funky et d’où vient-il ?

Les origines du macramé

Le macramé est l’art de faire des nœuds pour créer des textiles aux motifs magnifiques. Beaucoup pensent que le mot macramé vient du mot arabe « migramah », qui se traduit par « frange ».

Au XIIIe siècle, les tisserands arabes utilisaient le macramé pour créer des franges décoratives sur les châles et les voiles. D’autres affirment cependant que le nouage des nœuds remonte à une époque encore plus lointaine, jusqu’à la Chine du IIIe siècle.

Les lanternes, les tentures et les vêtements de cérémonie de cette époque portent des nœuds élaborés, et le fameux nœud de Pan Chang est considéré par certains comme une forme ancienne de macramé.

De l’Afrique à l’Europe

Bien que les origines du macramé ne soient pas claires, on pense généralement que les Maures ont été responsables de la diffusion de cet art. Au cours de leurs voyages de l’Afrique du Nord vers l’Europe, les Maures ont introduit le macramé en Espagne, qui l’a à son tour introduit en France au 15e siècle, puis en Italie au 16e siècle.

De là, le macramé a proliféré dans toute l’Europe. Plus tard, au XVIIe siècle, la reine Marie II d’Angleterre a pris un goût particulier pour cet artisanat. Elle l’a même enseigné à ses dames de compagnie.

Si ce n’est pas par terre, alors par mer

Cependant, les Maures n’étaient pas seulement des propagateurs du macramé. Les marins européens, qui faisaient régulièrement des nœuds dans leurs tâches quotidiennes, l’utilisaient comme moyen de passer le temps pendant les longs mois en mer.

Voyageant dans le monde entier, les marins américains et britanniques du XIXe siècle troquaient et vendaient des pièces de macramé qu’ils avaient confectionnées au cours de leurs voyages. Ils fabriquaient des articles à nœuds comme des hamacs et des ceintures, qu’ils appelaient « nœuds carrés ».

Un passe-temps de ménagère

C’est dans l’Angleterre victorienne que le macramé a atteint son apogée. Le macramé est un passe-temps très populaire auprès des femmes, et de nombreuses jeunes femmes ont appris le macramé dans le cadre de leur éducation pour devenir une femme.

Les magazines et les journaux intimes donnaient des instructions sur la façon de fabriquer tout, du linge de table aux rideaux en macramé. Presque toutes les maisons à la mode avaient une forme de macramé pour orner leur intérieur.

Un engouement des années 70

Le macramé s’est éteint au XXe siècle jusqu’à ce qu’une soudaine résurgence dans les années 70 en fasse le tissu de prédilection pour la décoration et la mode. Les ceintures, gilets, bikinis, cintres pour plantes et meubles en macramé ont explosé sur la scène. Le New York Times a même parlé d’un sapin de Noël en macramé en 1976. Malheureusement, l’explosion a été de courte durée : le macramé était en voie de disparition dans les années 1980.

Rendu populaire par les médias sociaux, le macramé est maintenant de retour, comme l’explique cette boutique en ligne de macramés faits main  ! Utilisé pour fabriquer des tentures murales et des suspensions de plantes, c’est aujourd’hui un incontournable pour tout espace contemporain ou bohème. Non seulement il se démarque des affiches, mais il ajoute une texture délicieuse. Cependant, si vous pensez à assembler un arbre de macramé… eh bien, vous pourriez vous y retrouver tout seul.


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